La perspective de l'épuisement des réserves pétrolières pousse depuis une vingtaine d'années, les gouvernements à mettre en place des politiques favorisant les ressources énergétiques alternatives. Ainsi nous avons tous déjà entendu parler du Diester et des biocarburants.
L'organisation de la filière Diester a été imaginée dans les années quatre-vingt dix à l’initiative du monde agricole, et notamment des producteurs, au travers de Proléa, la filière française des huiles et protéines végétales (www.faiteslepleindavenir.com)
La France s’est fixée comme objectif d’incorporer 5,75 % de biocarburants dans les carburants fossiles en 2008 et 7 % en 2010. Elle devance ainsi de deux ans les objectifs de l’Union européenne. A ces mesures d’incorporation obligatoire s’ajoutent deux mesures fiscales : une exonération partielle de la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) ainsi qu’une Taxe générale sur les activités polluantes.
Cela étant un sondage Ifop réalisé les 4 et 5 septembre à la demande de Proléa, la filière française des huiles et protéines végétales indique que les Français jugent sévèrement les politiques entreprises en termes de nouvelles énergies, ils sont les trois-quarts (74%) à juger «insuffisant» les efforts entrepris pour trouver des alternatives au pétrole.
Plus précisément, si 69% des Français ont entendu parler des polémiques et critiques à l’encontre des biocarburants, ils restent «87% à juger l’augmentation de 6,3% à 8% d’ici 2010 comme étant une bonne chose et plus d’un Français sur deux (52%) estime que cette accroissement est encore insuffisant».
Mais qu'en savons-nous exactement des biocarburant?
L’expression « biocarburant » (du grec bios, vie, vivant et du latin carbo, charbon, carbone signifie que ce carburant est obtenu à partir de matériaux organiques. On emploie également les expressions « carburant vert » (suivant la tendance à appeler « vert » tout ce qui est présenté comme nuisant moins à l’environnement) et « carburant végétal ».
On distingue aussi les biocarburants de première et de seconde génération. Cette dénomination n’a pas de définition officielle, il n’est donc pas possible de définir une ligne claire entre ce qui est un biocarburant de première génération et ce qui est un biocarburant de seconde génération. Cette classification peut servir à séparer les carburants issus de produits alimentaires des carburants issus de source ligno-cellulosique (bois, feuilles, paille, etc.).
Une autre interprétation l’utilise pour faire la distinction entre les biocarburants produits à partir de processus techniques simples et ceux produits par des techniques avancées. Une dernière utilisation permet de séparer les cultures agricoles à vocation générique (utilisables pour remplir des besoins alimentaires, industriels ou énergétiques), des cultures à vocation strictement énergétique. (source wikipédia)
Quel est la composition du Diester et son utilisation, et comment est-il produit?
Bien que méconnues, les cultures d'oléagineux et de protéagineux contribuent aux grands équilibres de notre société. Equilibre de notre environnement d'abord. L'alternance des cultures, déjà pratiquée par nos anciens, permet d'optimiser la gestion des ressources naturelles : sol, eau, énergie. Aujourd'hui, le colza, le tournesol, le soja, le pois ou encore la féverole et le lupin participent, chacun à leur manière, à l'équilibre de nos éco-systèmes.
Ces cultures contribuent également à l’équilibre de l’économie européenne en fournissant quelque 10 millions de tonnes de graines riches en huiles et protéines destinées à l’alimentation humaine et animale. Le secteur reste néanmoins largement déficitaire : l’Europe ne produit en effet que 25% des protéines végétales consommées par les animaux d’élevage. En développant les cultures d’oléo-protéagineux, c’est l’équilibre de notre approvisionnement qui s’en trouverait amélioré. Un enjeu plus que jamais d’actualité à l’heure de la traçabilité et de la sécurité alimentaire.
C'est avec ces oléagineux que l'on produit les biocarburants appelé le Diester. Le Diester, biocarburant issu d'huiles végétales et la chimie verte avec des produits biodégradables (détergents, lubrifiants, cosmétiques...) préservent notre environnement. Il est un carburant renouvelable qui se substitue au gazole. Il est issu de la transformation de colza et de tournesol cultivé en France. Le Diester ou biodiesel est incorporé en mélange au gazole et contribue dans le cadre du plan biocarburant national à atteindre les objectifs européens de lutte contre le réchauffement climatique.
Pourquoi l'utiliser plutôt qu'un autre biocarburant ?
Avec un parc de véhicules devenu majoritairement diesel en France, l’intérêt de cette énergie issue de la biomasse se trouve aujourd’hui renforcé. Le Diester est présent dans le gazole depuis 1995, on le retrouve aujourd’hui jusqu’à hauteur de 7% dans le circuit analisé (distribué directement à la pompe sans indication au client) et à 30% d’incorporation dans le gazole pour les flottes captives professionnelles (disposant de leurs propres cuves de carburant) des entreprises et des collectivités locales et territoriales.
Les avantages du Diester ?
Selon le bilan énergétique réactualisé en 2007, le Diester restitue 3,7 fois plus d’énergie que ce qui est utilisé pour sa production ce qui en fait une alternative sérieuse comme carburant. En gros, cela veut dire que pour produire 3,7 tonnes de carburant Diester équivalent au pétrole, il faut consommer une tonne d’énergie fossile. De plus, grâce à la réduction des quantités d’engrais utilisés et des changements effectués dans les processus industriels, ce bilan s’est sensiblement amélioré. Avec le Diester, les surfaces alimentaires et énergétiques ne sont pas en concurrence. L’agriculture française a toujours donné la priorité à sa vocation nourricière, sans jamais entraîner de concurrence entre culture alimentaire et énergétique : sur une production oléagineuse actuelle de 2,1 millions d’hectares, 500.000 suffisent pour répondre aux besoins en huiles alimentaires des Français. Le biodiesel n’est pas le bioéthanol ! Le Diester n’est pas produit à partir de céréales (blé, maïs) ou de betterave mais bel et bien à partir d’oléagineux que sont le colza et le tournesol. Bref La production de Diester ne fait pas monter le prix des céréales.
En France, le développement des surfaces agricoles est encadré par l'état dans la cadre du Plan biocarburant. L’impact sur le cours des matières premières agricoles au niveau mondial est limité au regard des autres facteurs (demande alimentaire croissante, augmentation du cours du baril de pétrole, aléas climatiques, spéculations financières).
Bref, le Diester est un biocarburant qui est une alternative intéressante pour nos besoins futur d'énergie, dans le sondage de l'Ifop il était aussi demandé «avec quelle automobile les Français se voient-ils rouler d'ici 20 ans?», la majorité (92%) croit aux véhicules hybrides, et dans cette catégorie, ils préfèrent certains hybrides à d'autres, puisque dans l'ordre sont cités les couplages suivants : biocarburants/ électrique (80%), diesel/ électrique (73%), essence/ électrique (67%).
Alors finalement, pour vous le Diester n'est il pas le plein d'avenir ?
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